Ce recueil de contes s’est construit à partir d’influences multiples. Certains contes
d’origine indienne se sont transmis oralement en Perse puis se sont propagés dans tout le
monde arabe, s’enrichissant perpétuellement. Un récit arabe du Xe siècle relate l’existence d’un volume persan racontant l’histoire de Shahrâzâd, intitulé Hezar Efsane (Les Mille Contes), mais dont ne subsiste aucune trace. Ces récits sont donc le fruit d’une tradition orale transmise par les marchands ; des conteurs arabes ont modifié cette première version et l’ont adaptée à leur culture et à leur religion. C’est ainsi que certaines histoires se déroulent sous le califat abbasside d’Haroun
Al-Rachid entre le IXe et le Xe siècle, tandis que d’autres ont subit l’influence égyptienne des XIe
et XIIe siècles : il s’agit des contes merveilleux où se mêlent la magie et les djinns.
Le recueil trouve une forme stable au XIVe siècle ; il conquiert l’Europe au XVIIIe
siècle grâce à la traduction qu’en propose Antoine Galland.